Etude : 78% des entreprises auraient intégré la RSE dans leur politique d’achats
13/09/16. Près de 78% des entreprises auraient intégré la RSE dans leur politique d’achats. Tel est l’un des résultats de l’enquête réalisée par le Global Compact France, Havas Paris, CSA Research et L'Express*. Il s’agit du seul chiffre faisant directement référence aux achats, sans doute en raison du panel interrogé (aucun directeur achats ou financier) qui, par ailleurs, ne représente « que » 192 entreprises. Ainsi, les achats figurent en bonne place aux côtés de la gestion des ressources humaines (87% des entreprises déclarent avoir intégré la RSE dans leur gestion des RH) et de la communication (82%), devant le marketing et le commercial (65%), la R&D (64%), la production et la logistique (62%).
La RSE ne relève pas des directions achats
Dans un premier temps, l’étude se félicite que 95% des entreprises estiment que les enjeux RSE vont devenir plus importants à l’avenir. Un chiffre que les auteurs expliquent par le fait que dans 70% des cas, la politique RSE est pilotée par un service qui s’occupe exclusivement du sujet et qui est directement placé sous la responsabilité de la direction générale. Lorsque la RSE relève d’une autre direction, l’étude mentionne la direction « qualité, sécurité, environnement », la DRH ou encore la communication. Les achats ne sont pas cités.
En termes d’impacts, les répondants mentionnent en premier lieu l’image de l’entreprise (93%) ou sa pérennité à long terme (91%). L’implication des salariés (88%) est également perçue comme un bénéfice important de la RSE, de même que la différenciation par rapport à la concurrence (86%) ou l’innovation (81%). L’évolution du modèle économique (76%) n’est citée que dans un second temps. Si la majorité des personnes interrogées soulignent que la RSE permet de réaliser des économies en matière d’énergies (60%), elles ne sont que 30% a estimé qu’une telle politique permet de réaliser des gains de productivité.
Les fournisseurs, des partenaires importants de la RSE pour 54% des entreprises
Par ailleurs, les fournisseurs et les sous-traitants sont considérés comme les partenaires les plus importants pour mener à bien une démarche de responsabilité sociétale « que » par 54% des répondants. Un chiffre qui grimpe toutefois à 70% dans l’industrie et à 72% dans le secteur du commerce et des transports. Au global, les clients et les consommateurs (76%), puis les collaborateurs (73%), sont considérés comme les partenaires les plus importants.
Interrogés sur les principaux freins à lever pour que la RSE devienne partie intégrante du modèle économique de leur entreprise, les répondants évoquent en premier lieu le manque de visibilité sur la création de valeur future (56%), le manque de temps (39%) et les mentalités (38%). Les freins financiers ne sont évoqués que par 36% des personnes interrogées. « Nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins, l’importance des enjeux liés à la RSE ne faisant plus guère débat, conclut notamment Christelle Fumey, directrice adjointe du pôle Society chez CSA Research. Il ne s’agit plus de savoir s’il faut traiter ces questions ni même pour quoi faire, mais plutôt comment et avec quels interlocuteurs. » A ce titre, les acheteurs auront à n’en pas douter leur rôle à jouer.
*Enquête intitulée « Les nouvelles frontières de la responsabilité sociétale en entreprise : un modèle au service de la performance ? », réalisée en ligne entre le 10 mai et le 24 mai 2016, auprès de 192 répondants (PDG, directeur de la communication, directeur de la RSE), représentant 46 entreprises de moins de 50 personnes, 11 de plus de 250 et 45 de 10.000.
|