Délais de paiement : les PME et les ETI toujours plus vigilantes
19/07/16. Près de 86% des dirigeants de PME et d’ETI estiment que les délais de paiement ont un impact important sur la santé de leur entreprise en 2016, un pourcentage en hausse de 7 points par rapport à 2014. Tel est le principal résultat d’une étude réalisée par American Express et Ipsos portant sur la trésorerie et l’impact des délais de paiement sur les PME et ETI*.
Malgré un recul des problèmes de paiement depuis 2014, les dirigeants de PME et ETI y font toujours largement face : au cours des 12 derniers mois, ils sont 57% à avoir subi des retards de paiement de la part de leurs clients, et 38% ont dû faire face à des impayés. Le secteur de la construction est particulièrement touché, avec 71% des dirigeants ayant subi des retards de paiement et 45% des impayés. A l’inverse, un dirigeant sur cinq (21%) a récemment eu des difficultés pour payer un fournisseur dans les délais impartis. Les retards de paiement ou les impayés de la part des clients sont d’ailleurs cités comme la principale cause des difficultés de trésorerie des entreprises (37%). Une cause qui devance de loin une diminution des marges (20%) ou une chute inattendue des ventes (18%).
Aujourd’hui, les situations dans lesquelles des pénalités financières sont versées à l’entreprise lésée restent rares : 13% des entreprises PME et ETI interrogées ont déjà perçu des pénalités financières de la part d’un client n’ayant pas respecté des délais de paiement. Les chiffres demeurent assez faibles car les dirigeants d’entreprises privilégient le dialogue et la relance, notamment pour ne pas mettre à mal leur relation commerciale : plus d’un patron sur 3 déclare que la perception de pénalités de retard a dégradé leur relation avec leur client (37%). Pour 21% d’entre eux, elle a même cessé.
Ainsi, s’il est « difficile » pour la majorité des chefs d’entreprises (73%) de demander le paiement de pénalités, ils considèrent qu’il est facile pour eux de les relancer pour obtenir le paiement de l’impayé (71%). Cela reste leur recours privilégié : 41% des patrons relancent alors qu’ils ne sont que 24% à chercher à négocier des facilités de caisses avec leur banquier ou 15% à solliciter un découvert.
*Etude réalisée par téléphone du 8 au 23 juin 2016 auprès d’un échantillon de 303 dirigeants de PME/ETI, représentatif en termes de secteur d’activité, de taille d’entreprise et de région d’implantation.
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