HUILE POUR MOTEURS AUTOMOBILESLiquide gras, utilisé à l’origine pour protéger les moteurs automobiles, les huiles pour moteurs sont de plus en plus des leviers d’amélioration des performances des véhicules. Sont exclues de cette fiche : • Les huiles destinées à des moteurs autres qu’automobiles • Les huiles destinées à d’autres pièces des véhicules automobiles (les huiles pour boîte de vitesse par exemple) Les enjeux et leviers durables portent sur l’ensemble du cycle de vie du produit.
a1) Lors de la fabrication du produit en employant un maximum d’huile régénérée Une huile moteur contient des huiles de base (80 à 85% en général) et des additifs (15 à 20%). Les huiles de base peuvent être : - minérales : ce sont des produits de la distillation du pétrole. Elles sont peu chères et moyennement performantes. - semi-synthétiques, mélange d’huile minérale et d’huile synthétique - synthétiques : ce sont des huiles élaborées chimiquement, très performantes et bien plus coûteuses. a2) En traitant les huiles usagées Les huiles pour moteurs ne sont pas biodégradables. Les huiles usagées doivent donc être confiées à des spécialistes. Pourtant, chaque année, près de 100 000 tonnes d’huiles usagées disparaissent, avec des conséquences potentiellement très graves pour l’environnement : on considère généralement qu’un litre d’huile moteur usagée peut polluer 3m² de terre (avant de pénétrer dans les nappes phréatiques), ou couvrir une surface de 1000m² d’eau, privant ainsi d’oxygène la faune et la flore. b) Réduire les risques environnementaux et sanitaires b1) en fournissant un mode d’emploi pour une utilisation respectueuse de l’environnement et de la sécurité des utilisateurs tout au long du cycle de vie du produit b2) en limitant la présence de produits dangereux dans la composition de l’huile b3) en ayant une meilleure connaissance du produit c) Réduire la consommation de carburant du véhicule et les émissions polluantes via l’utilisation d’huiles performantes L’utilisation d’huiles performantes qui permettent de réduire la consommation de carburant et les émissions polluantes est déjà une réalité : les huiles sont un des éléments permettant de respecter les nouvelles normes environnementales en vigueur, les normes Euro. Les normes d'émissions Euro fixent les limites maximales de rejets polluants pour les véhicules neufs roulants. Leur objectif est de limiter la pollution atmosphérique due au transport. La norme Euro VI est entrée en vigueur en janvier 2014.
Comment redéfinir les besoins de manière adaptée ? Acheter moins et/ou mieux Tout d’abord, un entretien adéquat et efficace est la clé pour une performance maximale de l'équipement et des lubrifiants. Par exemple, l'équipement doit avoir des joints adéquats pour empêcher la pénétration de contaminants et réduire la perte de lubrifiant. Il faut donc vérifier les lieux et sources de contamination possible… Concernant l’achat, il est important de faire un point avec une assistance technique pour s’assurer que la fabrication de l’huile a été optimisée pour une utilisation soutenue et que les considérations environnementales ont été prises en compte. Car si un achat est mal effectué, il pourra :
Comme vous le constaterez dans les options suivantes, l’achat d’huile performante permet d’acheter en moins grande quantité pour un même besoin. Mais cette option n’est pas forcement combinable avec des lubrifiants plus respectueux de l’environnement. Les clauses suivantes ont pour vocation d’agir sur les enjeux Durables préalablement cités en 2. Les numérotations des clauses et des enjeux sont liées (par exemple, la clause a correspond à l’enjeu a). Option 1 ![]() Clauses obligatoires
b1) « Le fournisseur devra proposer un mode d'emploi pour une utilisation sûre et respectueuse de l'environnement, ainsi qu'une fiche de données de sécurité, conformément au règlement (CE) n° 1907/2006 concernant l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables à ces substances (REACH), instituant une agence européenne des produits chimiques. » b2) « Le fournisseur devra proposer des produits limitant l’utilisation des substances dangereuses (plomb, mercure, cadmium, chrome hexavalent, polybromobiphényles, polybromodiphenyléthers….) conformément à la directive 2002/95/CE complété par la directive 2008/98/CE. » « Le fournisseur devra proposer une huile respectant le règlement n° 1272/2008 du 16/12/08 relatif à la classification, à l'étiquetage et à l'emballage des substances et des mélanges. »
Clauses facultatives
« Le fournisseur proposera autant que faire se peut une estimation des économies de carburants et de la réduction des émissions polluantes générées par l’utilisation de l’huile » « Le fournisseur proposera autant que faire se peut des produits répondant aux exigences d’un écolabel officiel tel que Environmental Choice, ou équivalent. » « Le fournisseur proposera autant que faire se peut des produits répondants aux exigences de l’écolabel européen ou équivalent » b1)« Le fournisseur indiquera autant que faire se peut les différents éléments entrant dans la composition de l’huile. » b3) « Le fournisseur indiquera autant que faire se peut les informations suivantes lors de l’appel d’offres : - l’origine des matériaux de base, notamment s’il s’agit de ressources renouvelables - la quantité d'énergie utilisée et / ou les déchets produits lors de la fabrication - l'efficacité du produit - la biodégradabilité les produits finis - la durée de vie - l'écotoxicité du produit » c) « Le fournisseur proposera autant que faire se peut un produit permettant de réduire la consommation de carburant et l’émission de polluants, en s’appuyant sur les classification de l’API, de l’ACEA et de la SAE. »
Informations complémentaires :
Labels existants
Les critères nécessaires à l’obtention du label Choix environnemental sont très fortement restrictifs, de sorte qu’il est malheureusement très difficile de trouver des produits qui les satisfont sur le marché français. Ils ne peuvent donc constituer des clauses obligatoires. b1) Cette clause obligatoire impose au fournisseur de proposer un mode d’emploi (inscrit sur les fiches de données de sécurité ) pour une utilisation en toute sécurité et respectueuse de l’environnement. Ce mode d’emploi est destiné en particulier aux utilisateurs qui réalisent eux-mêmes la vidange de leur véhicule, mais est tout de même indispensable pour toute personne potentiellement en contact avec l’huile moteur (par exemple lors de la vérification du niveau d’huile). La seconde clause, non obligatoire incite le fournisseur à communiquer sur la composition exacte de son produit. Cette clause ne peut être formulée sous une forme obligatoire dans le cadre de cette option la moins exigeante, tant ces informations sont difficiles à obtenir. b2) Cette clause non obligatoire incite le fournisseur à proposer une huile incorporant peu ou pas de produits dangereux. Les produits concernés sont notamment :
Il existe des biolubrifiants qui, en plus d’être biodégradables, limitent le poids de ces matières. Il n’y a pas d’offre suffisante sur le marché dans ce domaine pour les voitures de tourisme pour en faire une exigence. Ci-dessous vous trouverez un tableau des exemples de sélections alternatives Ce tableau est issue du site , pour plus d’info, cliquez ici
c) Cette clause non obligatoire incite le fournisseur à proposer une huile performante, qui peut conduire à la réduction de la consommation de carburant et des émissions polluantes. Trois classifications font référence pour évaluer les performances des huiles : La classification API (American Petroleum Institute) fait référence pour les moteurs américains. Chaque huile est définie par le type de moteur auquel elle est destinée et par une lettre représentant la performance. Plus celle-ci est haute dans l’ordre alphabétique, plus l’huile est performante (en termes d’élévation de la température de l’huile moteur lorsque le véhicule circule, d’allongement des intervalles de vidange, de performances moteur pures, et de respect des normes environnementales). La classification ACEA (European Automobile Manufacturer’s Association) fait référence pour les moteurs européens. Classés selon le type de moteur auquel ils sont destinés, les lubrifiants se voient ensuite attribuer une note entre 1 et 5 qui croît en fonction du niveau de performance (selon les mêmes critères que ceux évoqués pour la classification API). La classification SAE (Society of Automotive Engineers) est utilisée pour définir la viscosité des huiles. Elle se présente sous la forme suivante : 0W0. Le premier chiffre définit la viscosité à froid, le second la viscosité à chaud. Moins la viscosité d’une huile est élevée, plus l’huile est performante en termes de viscosité.
Le candidat pourra appuyer sa déclaration en démontrant que la processus de fabrication ne conduit en aucun cas à enfreindre les huit conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail, et en fournissant toute pièce justificative : label social ou équivalent pour les produits livrés, adhésion à une initiative de vérification externe et multipartite, code de conduite, respect de la norme SA8000… Cette déclaration sur l'honneur indiquera, en outre, que si le candidat venait à apprendre que ces conventions ne sont pas respectées par ses filiales, contractants et sous-traitants, il s'efforcera de prendre les mesures nécessaires pour changer cette situation ou pour s'approvisionner ailleurs. Le candidat permettra à l'acheteur ou son représentant de pouvoir consulter ses registres établissant ses différents contractants, filiales et sous-traitants reliés au produit acheté. Surcoûts à l'achatAucunEconomies à l'usageAucuneOption 2 ![]() Clauses obligatoires
b1) « Le fournisseur devra proposer un mode d'emploi pour une utilisation sûre et respectueuse de l'environnement, ainsi qu'une fiche de données de sécurité, conformément au règlement (CE) n° 1907/2006 concernant l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables à ces substances (REACH), instituant une agence européenne des produits chimiques (Titre XV) » b2) « Le fournisseur devra proposer des produits limitant l’utilisation des substances dangereuses (plomb, mercure, cadmium, chrome hexavalent, polybromobiphényles, polybromodiphenyléthers….) conformément à la directive 2002/95/CE complété par la directive 2008/98/CE » « Le fournisseur devra proposer une huile respectant la directive européenne règlement n° 1272/2008 du 16/12/08 relatif à la classification, à l'étiquetage et à l'emballage des substances et des mélanges. » b3) « Le fournisseur devra fournir les informations suivantes lors de l’appel d’offres : - l’origine des matériaux de base, notamment s’il s’agit de ressources renouvelables - la quantité d'énergie utilisée et / ou les déchets produits lors de la fabrication - l'efficacité du produit - la biodégradabilité les produits finis - la durée de vie - l'écotoxicité du produit » c) « Le fournisseur devra proposer une huile, de niveau F ou supérieur dans la classification de l’API, et/ou de niveau 3 ou supérieur dans la classification de l’ACEA. » « Le fournisseur devra proposer une huile dont la viscosité est inférieure ou égale à 5W40, selon la classification de la SAE. »
Clauses facultatives
« Le fournisseur proposera autant que faire se peut une estimation des économies de carburants et de la réduction des émissions polluantes générées par l’utilisation de l’huile » « Le fournisseur proposera autant que faire se peut des produits répondant aux exigences d’un écolabel officiel tel que Environmental Choice, ou équivalent. » « Le fournisseur proposera autant que faire se peut des produits répondants aux exigences de l’écolabel européen ou équivalent » b)« Le fournisseur proposera autant que faire se peut les différents éléments entrant dans la composition de l’huile. » Informations complémentaires
De même, les huiles très performantes, faiblement visqueuses, selon la classification de la SAE, sont très nombreuses sur le marché. Surcoûts à l'achat200 à 1750%Economies à l'usageImportantesUn litre d’une huile moteur quelconque, minérale ou semi-synthétique, coûte en général quelques euros, souvent une dizaine. Le prix au litre des huiles synthétiques très performantes tourne quant à lui autour des 30€ et peut grimper davantage pour les huiles les plus performantes.
Ce surcoût est rapidement compensé par : • la réduction de la consommation de carburant, qui peut aller de 2 à 10% selon les véhicules et le type d’utilisation qui en est faite • la réduction de la fréquence des vidanges Les critères suivant complètent les clauses de la partie précédente et permettent de désigner l’offre économiquement la plus avantageuse. Obli=Critère obligatoire Fac=Critère facultatif
Bien qu’une huile moteur performante permette effectivement de réduire la consommation de carburant et les émissions polluantes, il faut avant tout s’assurer que l’huile choisie est « compatible » avec le parc automobile sur lequel elle sera utilisée. Des huiles récentes, très performantes, ne conviennent pas toujours pour des moteurs relativement anciens et peuvent les endommager. Il s’agit donc de prendre en compte les recommandations des constructeurs automobiles avant de choisir une huile. C’est d’autant plus important que les constructeurs développent souvent leurs propres normes, en partenariat avec les fabricants d’huile moteur. Les nouveaux moteurs sont, de même, souvent développés en partenariat avec des fabricants d’huile moteur, de sorte que le constructeur automobile recommande une marque particulière d’huile. Sources d’informations permettant d’approfondir le sujet, et sujets connexes.
Centre Professionnel des Lubrifiants
Union Européenne des Indépendants en Lubrifiants
Ecolabel Choix environnemental
Union Française des Industries Pétrolières
Chambre Syndicale Nationale de l’Industrie des Lubrifiants |